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Jour 31 - 5 Août

Dol - Mont St Michel

Début de journée à Dol de Bretagne, situé à mi-distance entre Saint-Malo et Le Mont-Saint-Michel. Probablement fondée à l'époque celtique, Dol-de-Bretagne devient au 6ème siècle l'un des premiers évêchés de Bretagne. Saint Samson de Dol, premier évêque de Dol, est l'un des sept saints fondateurs de Bretagne (mort à Dol vers 565). En 848, le souverain des Bretons, Nominoë, érige Dol-de-Bretagnepar en archevêché (breton, non reconnu par Rome) et se fait sacrer Roi de Bretagne.

L’architecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie (et non de Bretagne...) et l'un des dix plus fréquentés en France (premier site hors Île-de-France) avec près de deux millions et demi de visiteurs chaque année. Cette surfréquentation l'été et les beau week end du printemps à donné une mauvaise réputation au lieu. Comme pour les châteaux de la Loire , on a la chance d'être une année sans bus, Covid oblige, et du coup on a pu profiter du lieu. Mais je dois avouer quand même que ça se mérite ! Au début on ne voit pas du tout que le mont est un ilot, on a l'impression qu'il est dans les terres.

Les parkings sont littéralement du vol manifeste question tarif et se trouvent à 3/4 d'heure de marche du site (C'est la principale explication actuelle à la baisse de fréquentation année après année -sans compter 2020 et 21- ! De fait nous, on a décidé de se garer à Beauvoir. Ca rajoute 10 bonnes minutes de marche (sur une charmante petite route à travers champ) mais c'est gratuit !

Depuis le 22 juillet 2014, les visiteurs peuvent se rendre au Mont par les nouveaux ouvrages d'accès créés par l'architecte Dietmar Feichtinger qui a remporté le concours du projet Saint-Michel. Une nouvelle digue et une passerelle sur pilotis laissant passer l'eau en dessous desservent désormais l'île.

Le mont est protégé des vagues et des ennemis par un mur de forticication circulaire qu'on peut très bien voir depuis la passerelle.

On pénètre dans la citadelle par trois portes successives. Le visiteur accède ensuite de plain-pied dans la Grand-Rue du village, voie étroite qui monte vers l'abbaye en serpentant entre deux rangées de maison qui datent pour la plupart de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle. La montée finale vers la porte de l'abbaye se réalise par le grand degré (escalier) extérieur. Large de 4 mètres, il était barré à mi-rampe par une porte pivotante, gardée par un veilleur installé dans un renfoncement visible à gauche. Les Montois appellent cet escalier le Monteux.Le chemin de ronde des remparts, percés de mâchicoulis, et flanqués de sept tours, offre de nombreux points de vue sur la baie, à perte de vue.

La baie du Mont-Saint-Michel est située en fond du Golfe Normand-Breton. Le plus grand marnage observé en Europe est dans cette baie : d'une amplitude moyenne de 10 mètres, il atteint 15 mètres lors des vives eaux exceptionnelles. La mer se retire sur une dizaine de kilomètres. L'expression consacrée « au mont Saint-Michel la marée monte à la vitesse d'un cheval au galop », reprise par les médias et les guides touristiques grand public, est attribuée à tort à Victor Hugo. Ce poncif est probablement né sous la plume de Théophile Gautier qui est venu au Mont en septembre 1859 comme journaliste pour la revue du Moniteur universel à l'occasion d'une « marée du siècle » et a décrit le flux comme un « front de cavalerie composé de chevaux blancs et chargeant au galop ». La vérité est que le flux de la marée montante est de 3,6 km/h (proche de la vitesse d'un homme qui marche) mais elle a malheureusement coûté la vie à beaucoup d'imprudents car la montée ne se fait pas linéairement mais par des "canaux" qui font qu'on peut se retrouvé encerclé avec de très forts courants.

Le vrai danger n'est pas la noyade par remontée de l'eau trop rapide. La baie présente la particularité d'être pratiquement plate et donc sujette à l'envasement (sables mouvants). La traversée des grèves de la baie peut donc s'avérer dangereuse en l'absence d'un guide expérimenté. En effet on ne peut marcher dans une vase thixotropique, sans être aguerri, car le sol tout à la fois se dérobe sous le mouvement et bloque si on ne bouge pas. Si le chenal se remplit alors, il convient de dégager ses pieds au maximum et de nager à la force des bras ; la théorie prévoit que l'on flotte, mais l'hypothermie tue si on ne se dégage pas rapidement. Essayer d'empêcher une personne de s'enliser en la tractant afin qu'elle retrouve la terre ferme est impossible, puisque son poids équivaut approximativement à celui d'une voiture dans cette situation !

l'autre grand danger de la zone, c'est la brume qui peut parfois arriver très rapidement et induit une perte totale de repères !

Nous nous installons pour la nuit en bord de baie...