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Jour 22 - 27 Juillet

Etel - Lorient

Nous avons dormi pas loin de la barre d'Etel. À l'embouchure de l'Etel se trouve la barre d'Étel, un banc de sable sous-marin qui se découvre partiellement à marée basse formé par le croisement des courants et dont la position est variable. Cette barre rend la navigation difficile, voire impossible à certains moments par fort courant.

Halte intéressante au cimetière marin du Magouer. Ce superbe cimetière de bateaux est situé sur la rivère d'Etel. J'aime beaucoup les cimetières de bateaux. Il se dégage de ces lieux une nostalgie qui leur confère une ambiance très particulière. Les bateaux qui sont abandonnés là depuis des dizaines d'années, semblent attendre que la mer les ronge lentement. Mais ce spectacle n'est pas triste pour autant.

Nous arrivons sur la région de Lorient par le pont du Bonhomme qui franchit le Blavet. J'ai un net souvenir de ce pont car enfant, il nous signalait que le voyage de 11/12 heures par la route depuis Toulon était bientôt terminé. A l'époque il était déjà fermé à la circulation (on passe sur un pont moderne juste à côté) mais il était encore complet. C'est un peu triste de voir qu'il ne reste plus que les deux piliers de pierre...

J'ai profité de ce passage à Lorient pour revoir les endroits important de mon enfance dont je vous fait grace. Le temps était très gris, c'est dommage pour les photos. Je n'étais pas revenu depuis le décès de mon grand père, c'était en 1984...

Un de mes meilleurs souvenir, c'est d'être rentré en douce dans une partie de la base des Sous-Marins allemand qui était alors à l'abandon. Mon Grand-Père était un sacré personnage ! Les bâtiments sont toujours là et ils ont réussit à créer une base navale de loisir et de compétition qui semble bien pensée...

Construite entre 1941 et 1944 par l'Allemagne nazie pendant l'Occupation, elle est alors destinée à abriter les 2e et 10e flottilles d'U-boote de la Kriegsmarine, tout en s'inscrivant dans le dispositif du mur de l'Atlantique. Le complexe est composé de trois bunkers, Keroman I, II et III, de deux Dom-Bunkers situés dans l'espace du port de pêche de Keroman, ainsi que d'un bunker situé à Lanester, sur les rives du Scorff. Le tout a nécessité le travail de 15 000 personnes et le coulage de près d'un million de mètres cubes de béton. Les trois bunkers de Keroman comptent entre cinq et sept alvéoles destinés à accueillir des U-boote, couverts par des toits de 3,5 m d'épaisseur pour le K1 et le K2, et 7,5 m pour le K3.

On passe la soirée avec un ami connu à Toulon mais qui est revenu depuis plusieurs années dans son morbihan natal.