Nous voilà à la pointe de Kerpenhir, sur la commune de Locmariaquer. C'est une avancée de sable occupée par d'anciennes fortifications entourées de rochers au milieu desquels se dresse la statue de Notre-Dame de Kerdro (Bon Retour), taillée dans le granit et mesurant 2,70 mètres, sculptée par Jules-Charles Le Bozec.

Locmariaquer est un haut lieu du mégalithisme armoricain. Le site est marqué par la variété et l'abondance de monuments mégalithiques (tumulus carnacéens, allées couvertes, dolmens, menhirs). Sur la photo, vous pouvez voir le Grand menhir brisé d'Er Grah, ou Men ar hroëc'h qui signifie « Pierre de la Fée » en breton. C'est un menhir de dimensions exceptionnelles, le plus grand d'Europe : 18,5 m de hauteur lorsqu'il était dressé (20,4 m partie en terre comprise), 3 m de largeur, masse estimée à 280 tonnes ! Ce menhir, dont l'érection remonterait au milieu du Ve millénaire av. J.-C. est aujourd’hui à terre et brisé en quatre morceaux. Il se dressait au milieu d'un ensemble monumental associant exceptionnellement, en un même lieu, les trois familles de monuments mégalithiques (Tumuls, cairn, Menhir).

Bien sur qui dit pierres dressées et Bretagne dit Carnac, mondialement connu pour ses alignements de 2 934 menhirs (plus forte concentration de mégalithes du monde) ! pas mal d'hypothèses ont été lancé sur le pourquoi de la chose mais ça reste à ce jour un mystère.

Vous vous doutez qu'il y a du monde en été mais j'ai trouve que c'est bien organisé puisque s'est cloruré mais une cloture basse qui n'empeche pas du tout de voir (Les photos sont prise de la cloture). En saison pour rentrer sur le terrain proprement dit, il faut être accompagné d'un guide. C'est franchement pas plus mal car ça permet de profiter visuellement du site sans avoir une horde de touristes en short fluo et des gamins qui grimpent sur les pierres ! Hors saison touristique, l'accès est libre (mais il pleut diront les mauvaises langues ;-) )

Honni soit qui mal y pense !

Nous terminons cette journée sur la Presqu'ile de Quiberon. C'était une île jusqu'au 11ème siècle, transformée ensuite progressivement en presqu'île en raison de l'apport de grandes quantités de sable (phénomène accentué par un déboisement intensif au Moyen Âge) depuis la Baie de Quiberon, créant ainsi un tombolo, l'isthme actuel, entre l’île et le continent. Le littoral présente des différences importantes : sa partie Ouest, dite "Côte sauvage de Quiberon", formée de falaises spectaculaires, très découpées et atteignant jusqu'à une vingtaine de mètres d'altitude, allant de la pointe de Kervihan au nord et Beg er Lan au sud ; exposée aux vents dominants et dangereuse, mais très attractive touristiquement.

Il y a aussi de superbes plages à Quiberon !

Nous terminons la journée à Plouharnel où se trouve des fortifications très interessantes. Les Allemands ont construit près de 180 ouvrages répartis sur 300 hectares, faisant partie du Mur de l'Atlantique, bétonnés un peu partout dans les dunes de Plouharnel, principalement sur le site du Bégo où ils installèrent notamment une batterie dotée d'un canon de 340 mm, afin de protéger le port de Lorient et sa base sous-marine d'une part, et d'empêcher un possible débarquement allié sur les plages voisines. Deux ans de travail entre 1940 et 1942 et 2 000 hommes furent nécessaires pour construire ces ouvrages de défense.

Ce bâtiment est le poste de commandement de tir du site du Bégo et on a pu pénétrer à l'intérieur (les accès sont murés mais régulièrement forcés...). C'est de là qu'était estimées les coordonnées de tir qui était ensuite transmise aux différentes pièces d'artillerie qui tiraient en aveugle. ce site est très interessant pour qui aime la chose militaire car c'est l'une des batteries les plus importantes et des plus puissantes du Mur de l'Atlantique et un modèle de l'ingénierie militaire allemande de la seconde guerre mondiale.