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Jour 14 - 19 Juillet

Cheverny - Chambord - Blois

Le château de Cheverny, situé en Sologne, est élevé au 17ème siècle, dans un style très classique. Il inspira Hergé pour la création du château de Moulinsart qui en est une réplique, amputée de ses deux pavillons extrêmes.

Dans le parc de près de 100 hectares qui entoure le château, un jardin à la française est reconstitué. L'allée principale, face au château est longue de près de six kilomètres. On trouve également un cours d'eau, et un jardin anglais, planté de tilleuls, de séquoia giganteum et de plusieurs variétés de cèdres, ainsi qu'un potager.

Le chenil, tout proche, est occupé par une meute d'une centaine de chiens de races, Français blanc et noir et Anglo-français, destinés à la vénerie. Le repas qui leur est servi chaque jour, la « soupe », donne lieu à un véritable « spectacle », où le piqueur fait une démonstration de son autorité sur les bêtes.

Pas loin de Cheverny, on trouve le château de Chambord, construit au cœur du plus grand parc forestier clos d’Europe (environ 50 km2 ceint par un mur de 32 km de long). Il s'agit du plus vaste des châteaux de la Loire. Il bénéficie d'un jardin d'agrément et d'un parc de chasse classés monuments historiques. Chambord est le seul domaine royal encore intact depuis sa création. L'origine du château actuel remonte au 16ème siècle et au règne du roi de France François Ier qui supervise son édification à partir de 1519.

D'août 2016 à mars 2017 les jardins à la française ont été reconstitués grâce à un mécénat de 3,5 millions d'euros selon des plans datant du 18ème siècle. Il a été planté de 600 arbres, 800 arbustes, 200 rosiers, 15 250 plantes délimitant les bordures et de 18 874 m2 de pelouses.

En visitant les superbes intérieurs, il est difficile d'imaginer que Chambord à failli disparaitre. Pourtant à la Révolution française, les habitants des villages limitrophes se livrent à un saccage du domaine. Les grands animaux sont décimés, les arbres coupés ou ravagés par le pacage des troupeaux. Les dévastations sont telles qu'un détachement du Régiment Royal-Cravates cavalerie est envoyé pour faire arrêter les pillages en mai 1790 puis un détachement du 32e régiment d'infanterie en 1791, pour rétablir un semblant d'ordre. Entre octobre et novembre 1792, le gouvernement révolutionnaire fait vendre le mobilier qui n'a pas été volé, les enchères s'accompagnant de pillages nocturnes. Les fenêtres et les portes sont arrachées ainsi que les plombs ornant les combles du donjon. Un état des lieux dressé le 29 prairial an IV, (17 juin 1796) confirme le désastre et le monument échappe de peu à la destruction.

nous terminons cette journée "Châteaux" par celui de Blois qui fut la résidence favorite des rois de France à la Renaissance. Situé au cœur de la ville de Blois, sur la rive droite de la Loire, le château royal de Blois réunit autour d’une même cour un panorama de l’architecture française du Moyen Âge à l’époque classique qui en fait un édifice clef pour la compréhension de l'évolution de l'architecture au fil des siècles.

L'escalier, « fouillé comme un ivoire de Chine » selon Balzac, couvert de fines sculptures Renaissance, d'ornements italianisants (statues, balustres, candélabres) et d'emblèmes royaux (salamandres, couronnes, « F » pour François Ier, « C » pour Claude de France), s'ouvre entre les contreforts par de larges baies sur la cour du château. Sa voûte dallée, de forme hélicoïdale, soutenue par des contreforts rectangulaires extérieurs, en font un symbole récurrent de l'architecture française à la Renaissance et annoncent les innovations de l'époque sur l'architecture des escaliers, qui deviennent, plus qu'un élément fonctionnel, un ajout esthétique majeur.

Les bords de Loire offrent des endroits superbes pour passer la nuit mais ce soir là était particulièrement sympathique niveau paysage...