Nous quittons Varsovie en fin de matinée après avoir fait le plein... de Vodka ! Première grosse étape routière du retour, 620 km pour arriver en soirée à Dresde. Avant d'aller manger on décide de faire quelques clichés de la ville de nuit. Et là, ne voit on pas arriver une AMG GT-R... conduite par un jeune homme charmant de 25 ans à tout casser qui se gare sous un panneau... enfin bref un type sympa comme j'aime d'autant qu'il nous gratifie d'un grand sourire en voyant que je vais faire quelques clichés du monstre ! Pour ceux qui ne connaissent pas, la GT-R C'est sans doute l'une des AMG les plus enthousiasmantes de l'histoire. La Mercedes-AMG GT R, c'est en quelque sorte la 911 GT3 RS de chez Porsche. Si en 2015 la plus sportive des Mercedes-AMG GT était la version S avec ses 510 chevaux, deux ans plus tard, le tableau changeait littéralement. Par rapport à une "simple" version S, la GT R est une toute autre voiture. Outre la hausse de puissance de 75 chevaux, tout a pratiquement été revu, étudié en soufflerie, calculé par les ingénieurs et façonné sur le Nürburgring. L'enfer ce n'est pas les autres, c'est bien elle (0 à 100 km/h en seulement 3,6 secondes, 318 km/h en vitesse de pointe, comptez 175 000 euros d'occasion...).

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un tiers de la ville fut détruit du 13 au 15 février 1945 par la Royal Air Force, avec l'appui de l'aviation américaine ; 650 000 bombes incendiaires et explosives d'un poids total de 3900 tonnes sont larguées sur la ville, tuant un nombre encore indéterminé d'habitants. Les chiffres ont oscillé entre 50 000 et 35 000 morts, sans être pour autant le fait d'un parti pris politique (la Croix-Rouge soutint une estimation assez proche de celle donnée par les différents rapports de l'état-major allemand). Il est néanmoins très difficile d'établir un nombre étant donné que les corps ont été brûlés par le bombardement et que, pour établir des estimations, il ne restait que des cendres qui ont pu être pesées.

Ce bombardement faisait parti d'une politique délibérée de terreur visant les populations civiles, startégie dont les alliés ne se vanteront pas après guerre, tentant au contraire de minimiser et de justifier l'injustifiable par de vagues raisons stratégiques (il aurait pu y avoir des soldats en ville... Effectivement, tout comme Sadam aurait pu avoir des armes de destruction massive...). L'apothéose de cette stratégie sera bien sur l'anéantissement des villes de Nagasaki et Hiroshima par l'arme atomique en Août 1945.

Les chefs-d'œuvre de l'art baroque comme le Semperoper et les principaux musées situés dans le château de la Résidence de Dresde et le Zwinger sont détruits, et il semble à l'époque inimaginable que la ville puisse retrouver sa splendeur d'antan. Cela prendra du temps, mais la ville sera rénovée. Presque toutes les collections d'Ancien Régime avaient été cachées par précaution dans une forêt proche avant les bombardements. Elles furent transférées en Union soviétique après la guerre puis rapatriées en Allemagne de l'Est en 1955.