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Jour 34 - Mercredi 15 Août - Part IV

Pripiat 1/2

La ville de Pripiat a été fondée en 1970, en République socialiste soviétique d'Ukraine. Elle se trouve à 3 km de la centrale nucléaire de Tchernobyl et à une dizaine de kilomètres au nord de Tchernobyl Ville. La forte radioactivité ambiante empêche le repeuplement de la ville et les bâtiments dégagent une poussière toxique qui, potentiellement, peut irradier mortellement un homme en une semaine. Les bâtiments, construit en béton d'époque, s’effritent dangereusement et sont déconseillés d’accès par les autorités du fait de leur fragilité.

Avant de pénéter dans la ville proprement dite, nous devons repasser un check point. J'apprend que toute la ville est ceinturée par sa propre barrière destinée a évité les pilleurs ou les stalkers mais ici on est loin de la rigueur du premier contrôle... Serj nous conduit ensuite directement au nord ouest de la ville. Le premier choc c'est la végétation. La ville est littéralement noyée dans la forêt et on sent bien que sans un entretien de certains axes, aucune circulation automobine ne serait plus possible. Je ne m'attendais pas à ça sur un délais de 30 ans dans un climat qui n'a rien de tropical.

Les plus hauts immeubles de Pripiat font une quinzaine détages. J'ai pu éviter de grimper sur l'antenne radar mais là c'est un passage obligé... 15 étages plus tard (avec interdiction de respirer trop fort, la poussière locale étant comme qui dirait patibulaire mais presque), nous voilà sur le toit. Rien a dire notre guide s'y entend en urbex et sait doser ses effets... (je vous passe le dernier étage fait de machinerie divers -ascenseur, climatisation...- et l'accès rocambolesque au toit sachant qu'on doit limiter au maximum les contacts avec le sol...

On prend notre temps pour redescendre en allant un peu explorer les appartements de l'immeuble. Pripiat étant devenue hautement radioactive, l'armée a été amenée à détruire un grand nombre d'objets présents au sein des appartements et des bâtiments pour éviter qu'ils soient ensuite récupérés et que des personnes s'aventurent dans cette zone. Mais cette mesure avait également pour but de dissuader les anciens habitants de Pripiat de s'y reloger illégalement.

D'après Serj il y a pourtant pas mal de choses qui ont été pillées et revendues sur les marchés au puces de Kiev ou d'ailleur, du radiateur à la montre bracelet, de la poignée de porte au poste de TV... Et tout ça était et est toujours radioactif bien sur.

Pripiat se devait d’être la ville modèle, vitrine de la toute puissance de l’URSS. Elle possédait, pour l’époque, des logements de bonne qualité. Toute la ville était goudronnée, les équipements étaient nombreux : complexes sportifs, cinémas, théâtres, plusieurs écoles de tous niveaux, des crèches, une école de musique, de nombreux cafés, restaurants et magasins, des hôpitaux et même une maison de la culture. Sur la photo vous avez le terrain de Basket ball qui se trouve dans le bâtiment de la piscine "Azur".

La piscine "Azur" est un des lieu les plus emblématiques de Pripiat.

Serj nous apprend qu'elle a fonctionnée jusqu'en 1998 (12 ans après la catastrophe) car elle était utilisée par les liquidateurs pour se détendre.

J'ai appris un peu plus tard par un copain que cette piscine apparait dans le jeu "Call of Duty 4 : Modern Warfare".

Autre étape incontournable d'un Urbex à Pripiat, l'école N°3 avec ses innombrables masques à gaz. L'école N°3 sur Sportivnaya est juste à côté de la célèbre piscine de Prypiat. Elle est célèbre pour le nombre impressionnant de masques à gaz réunis dans une des pièces.

En fait ces masques ont été rassemblés là par des pillards qui récupèrent une toute petite partie en argent qui se trouve dans le filtre. Beaucoup de ces masques ont de petites tailles et sont destinés à des enfants. Dans les années 70 chaque école soviétique était équippé en cas d'attaque américaine, ça n'a donc rien à voir avec la présence de la centrale ou avec l'accident.

Et entre chaque bâtiment c'est toujours cette même stupéfaction de la vitesse à laquelle la nature à avalée la ville... Ici c'était une des avenues secondaires (donc pas une 2 fois 2 voies mais une grande avenue quand même !)