Après une grasse matinée et un copieux petit déjeuner à l'hôtel nous allons faire les boutiques puis dans l'après midi on part rouler dans la partie sud de la cité qu'on ne connait pas. Effectivement la ville est énorme !

On revient ensuite vers le centre historique en longeant la côte, enfin façon de parler car la vue est en tout point bloquée par des immeubles sur toute la longueur le front de mer. On arrive dans la quartier d'Arcadia où sont en train de s'installer les plus riches. De partout poussent des tours ultra moderne et des centres commerciaux de grand luxe.

En soirée on fait un amusant petit musée sur la contrebande à Odessa. En 1819, la ville s’était vu octroyer un statut de port franc, qui avait accéléré son développement et fait d’Odessa la quatrième métropole de l’empire russe (après Saint-Pétersbourg, Moscou et Varsovie). La tradition d’Odessa comme port de trafics et de contrebande n’a pour autant jamais été abolie. La position stratégique du golfe, de même que les innombrables réseaux de catacombes s’étalant sous la ville, ont contribué à l’entretenir.

Une salle du musée de la Contrebande est d’ailleurs dédiée aux trafics à l’époque soviétique, une période durant laquelle l’appareil de sécurité d’État était pourtant omniprésent. Comme ailleurs dans l’espace post-soviétique, les tumultueuses années 1990 ont permis à certains groupes criminels, les « Vory v zakone » (Voleurs dans la loi), d’asseoir une autorité mafieuse sur la ville. Un épisode qui appartient désormais à l’histoire, mais qui a laissé des traces.

En témoigne la référence régulière, dans les conversations en ville, aux « Sept barons de la contrebande ». Si le chiffre peut varier, les noms des principaux oligarques ukrainiens reviennent inlassablement comme acteurs d’un partage opaque de la propriété des ports.