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Jour 37 - 11 Août

Étretat - Fécamp - Rouen

On a dormi juste à côté d'Étretat ce qui a permis de voir le soleil se lever depuis le port (En saison arrivez tôt car c'est vite le foutoir pour stationner !). Jadis modeste village de pêcheurs, Étretat devient au 19ème siècle une station balnéaire de renom. Jacques Offenbach ou Guy de Maupassant y organisaient des fêtes pour leurs cercles d'amis.

Situé sur la côte d'Albâtre, qui fait partie du pays de Caux, ses falaises de craie blanche et ses plages de galets grisâtres en ont fait un des lieux du tourisme international. Des peintres comme Gustave Courbet, Eugène Boudin ou encore Claude Monet contribuent alors à sa publicité, tout en en immortalisant la spécificité. Des écrivains comme Maupassant et Gustave Flaubert sont des fidèles du lieu. Maurice Leblanc, qui y vécut, contribua au mythe entourant le site entretenu dans une aventure d'Arsène Lupin intitulée L'Aiguille creuse.

Bien sur il n'y a pas des falaises qu'à Étretat ! Il y a plusieurs autres sites intéressants et beaucoup moins touristiques pour ceux qui comme moi apprécie le côté sauvage des choses.

Nous poussons jusqu'à Fécamp, point à partir duquel nous comptons faire un circuit tout autour du très grand Paris pour terminer ces deux mois de découverte de la France par un apercu de ce qui pourrait être un autre voyage long centré sur le Nord et l'Est du pays. Ancien port morutier sur le littoral du pays de Caux, la commune est située à environ 40 km au nord du Havre.

C'est à Fécamp que la recette de la liqueur bénédictine est inventée par Alexandre-Prosper-Hubert Le Grand, qui fonde au 19ème siècle la Société Bénédictine. Selon la légende maison, un élixir de santé aurait été mis au point par un moine vénitien, Dom Bernardo Vincelli à l'abbaye de Fécamp en 1510. Alchimiste et herboriste, il aurait distillé quelques-unes des plantes médicinales qu'il trouvait en abondance sur le plateau cauchois. Le breuvage aurait été très apprécié par le roi François Ier2. Au fil des ans, la recette initiale aurait été perdue, puis retrouvée en 1863 par le négociant en vin Alexandre Le Grand. Alexandre Le Grand se lance dans sa fabrication industrielle en construisant un « palais-usine » de style néo-gothique et néo-Renaissance, œuvre de l'architecte Camille Albert, le Palais Bénédictine. Visite conseillée.

On continue à remonter la côte vers le Nord en passant le Pont de Normandie qui enjambe l'estuaire de la Seine. inauguré en 1995, la portée principale de l’ouvrage bat alors de plus de 250 m le précédent record du monde datant de 1993 (Shanghaï), mais celui-ci est perdu en 1998 en faveur du pont de Tatara au Japon. Composés en béton précontraint, les pylônes en Y-inversé mesurent 214,77 m et pèsent 20 000 t chacun ! Ce pont est à péage (5€60 c'est pas la ruine...).

Rapidement on sent bien qu'on est à nouveau proche de la grande région parisienne...

nous terminons la journée à Rouen, trente-sixième commune la plus peuplée de France et la deuxième de Normandie après Le Havre. L'histoire très riche de cette cité normande, qui se confond avec celle de la France, témoigne de sa dimension politique et économique. Entre 911 et 1204, elle fut la capitale du duché de Normandie. Terre de pouvoirs, elle accueillit l'Échiquier puis le Parlement de Normandie. À partir du xiiie siècle, la ville connaît un essor économique remarquable, notamment grâce au développement des manufactures de textile et au commerce fluvial. Revendiquée aussi bien par les Français que par les Anglais durant la guerre de Cent Ans, c'est sur son sol que Jeanne d'Arc a été provisoirement incarcérée, jugée puis brûlée vive le 30 mai 1431. Très endommagée par la vague de bombardements de 1944, elle a retrouvé son dynamisme économique dans l'après-guerre grâce à ses sites industriels et à son grand port maritime, qui est de nos jours le cinquième port français.

Dotée d'un prestige hérité principalement de l'ère médiévale et d'un patrimoine architectural pluriel que mettent en valeur ses nombreux monuments historiques, Rouen est une importante capitale culturelle. Plusieurs établissements jouissant d'une renommée certaine y sont installés, comme le musée des Beaux-Arts – l'un des principaux de France – ou le musée national de l'Éducation. Rouen est célèbre pour ses maisons à colombages. Les édifices religieux se trouvant en grand nombre à Rouen justifient son surnom de « Ville aux cent clochers ». La cathédrale Notre-Dame, bien connue par-delà la région, est l'une des plus hautes du monde.