Vichy m'aura beaucoup déçu. Ceux qui me connaissent personnellement savent que je porte un grand intéret à la seconde guerre mondiale. Et bien aussi étrange que ça puisse paraitre, il n'y a quasiment rien en ville qui traite de cette période charnière où la ville abritait le gouvernement de l'« État français ».

Vichy se situe sur la rive droite de la rivière Allier mais les berges ne sont pas du tout mises en valeur. Bref j'ai pas aimé...

Beaucoup plus intéressant, la visite du château de La Palice a été le bon moment de la journée. Commençons par une étrangeté orthographique : La ville se nomme bien "Lapalisse", une ancienne place forte défendue par un château fort remontant au 11-12ème siècle et relevant de l'ancien Duché de Bourbon, et le château est bien appelé "château de La Palice". Palisse viendrait du mot latin Palitia qui désiganit une cloture défensive formée de Pieux et La Palice est le nom des nobles propriétaire du château de 1230, coincidence donc....

Ce château a la particularité d'être dans la même famille depuis le Moyen-Age (Jacques Ier de Chabannes achète en 1430 au duc Charles Ier de Bourbon, le château et la seigneurie de La Palisse pour le prix de 6.000 écus d'or, fruit de la rançon des chevaliers anglais capturés et défaits au Siège d'Orléans). Epargné par les guerres et la révolution (le chatelain de l'époque ayant d'excellente relation avec la population locale) il bénéficie d'un mobilier d'époque et de nombreuses décorations très ancienne, ce qui est rare en France.

Un petit mot pour finir les lapalissades, les vérités si évidentes qu'elles en deviennent ridicules. Cette expression fait référence à Jacques de Chabannes, marquis de La Palice. En 1515, il devint maréchal de France, et brilla lors des plus grandes batailles, dont celle de Pavie où il trouva la mort. Au 18èmr siècle, une chanson écrite par Monnoye ironisa sur les vertus de La Palice. Cette chanson populaire comptait 51 couplets dans lesquels on trouvait des affirmations tellement évidentes qu'elles en devenaient ridicules. On cite souvent à titre d'exemple les paroles suivantes : "il mourut le vendredi / le dernier jour de son âge / s'il fût mort le samedi / il eut vécu davantage". Depuis, on parle de vérité de La Palice lorsqu'une chose est tellement évidente qu'elle en est risible.