Comme c'est Dimanche matin on se rend dans la grande ville la plus proche, Ouman, pour faire le marché aux Puces. Place forte importante au 17ème siècle, Ouman fut bâtie par la république des Deux Nations pour repousser les invasions des Tatars, ce qu'elle fit avec succès (Les Tatars en question sont un peuple turc, d'origine mongole, qui résidait dans le sud de l'Ukraine moderne, du côté de la Crimée et de l'embouchure du Dniepr). La forteresse eut moins de succès pendant la Seconde Guerre mondiale, lors de l'opération Barbarossa, le 12 août 1941, trois armées soviétiques furent anéanties autour d'Ouman par le Groupe d'armées Sud.

Faire le marché ici comme un peu partout en Ukraine, c'est faire un saut dans le temps ! J'ai retrouvé mille détails de mon enfance, quand on allait l'été faire le marché à Lorient (Bretagne) avec mon grand père maternel, dont les stands avec les animaux vivants (Et oui à l'époque on achetait le lapin dominical vivant, pas déjà préparé sous cellophane quand c'est pas déjà cuit en barquette micro-ondable).

C'est en se balladant dans les villes moyennes d'Ukraine qu'on peut réaliser à quel point le pays fait le grand écart entre modernisme et vestiges de l'époque soviétique. Les ukrainiens ont bien été forcés de faire avec les moyen du bord pour que la vie continue et de jouer du système D, en témoigne ce bus d'un autre age qui assure toujours le transport de passagers et qui fonctionne à présent au méthane (la petite galerie sur le toit, c'est pour placer les bouteille de gaz).

Vers une heure de l'après midi on fait halte pour grignoter dans une ancienne aire d'autoroute de l'époque soviétique. C'est la seule station d'époque qu'on ai vu du voyage car toutes les autres ont été rasées et remplacées par des stations modernes. Celle là doit sa survie à je ne sais qu'elle aberration qui a conduit à créer une station moderne à moins d'un kilomètre mais c'est tant mieux, ça permet de se faire une idée d'avant...