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Jour 20 - Mercredi 1 Août

Kharkiv

En début de matinée nous nous rendons au marché de la ville (Il y a beaucoup de marchés en Ukraine, les gens préfèrent visiblement acheter des produits frais et locaux plutôt que d'engraisser les multi nationales de l'agro alimentaire et de la grande distribution...). Juste à côté du marché, mon œil est attiré par deux formes jaunes... Surprise ! Deux Mustang en vente, une récente mais surtout son ancêtre une superbe Mach 1 du tout début des années 70... La couleur n'étant pas d'origine et identique sur les deux, je suppose qu'elles avaient le même propriétaire... Heureux homme !

Je profite de cette superbe cathédrale de l'annonciation pour faire un bref point sur la religion en Ukraine. Une enquête de 2016 menée par le Centre Razumkov a permis de constater que 70% de la population se déclarait croyants. Environ 65,4% de la population déclare adhérer à l'une des branches du Christianisme orthodoxe, 7,1% "seulement" Chrétiens, 6,5% à l'Église grecque-catholique ukrainienne, 1,9% au protestantisme, 1,1% à l'Islam et 1,0% au Catholicisme latin. Le judaïsme et l'Hindouisme représentent chacun 0,2% de la population. 16,3% se sont déclarées non-religieux ou ne s'identifie pas aux religions mentionnées.

Le christianisme orthodoxe professe descendre directement des premières communautés chrétiennes fondées par les apôtres de Jésus dans les provinces orientales de l'Empire romain. Les églises orthodoxes considèrent ne former qu'un seul corps dont le chef n'est autre que le Christ lui-même, et c'est la communion de foi qui prévaut et qui rend inutile une administration commune. Bien qu'autocéphales, elles ne sont pas indépendantes les unes des autres, même en l'absence voulue d'un chef terrestre absolu comme le Pape et d'une administration centralisée comme le Vatican.

L'Église orthodoxe se comprend comme l'Église chrétienne « des origines », « une, sainte, catholique et apostolique ». Ainsi, elle considère que toutes les autres Églises (ou confessions), y compris la catholique romaine, sont ses membres ou potentiellement ses membres, même si des séparations ont pu, provisoirement ou durablement, empêcher la communion. Une Église orthodoxe conçoit aussi tous les chrétiens résidant dans son territoire canonique comme relevant de sa responsabilité pastorale même si certains d'entre eux ne la reconnaissent pas comme leur patrie spirituelle.

Traditionnellement, les Églises orthodoxes sont territoriales, concept qui n'a pas de caractère ethnique : les titulatures des évêques ne renvoient pas à des peuples mais à des lieux. Le premier concile de Nicée a affirmé ce principe déjà largement appliqué depuis les apôtres, qu'en un lieu donné, un évêque et un seul, est garant à la fois de l'unité et de la communion de tous les chrétiens du lieu ainsi que de l'unité et de la communion avec les Églises des autres lieux. Par exemple, il n'y a pas d'Église « finnoise » mais une Église orthodoxe de Finlande qui rassemble les orthodoxes du lieu, qu'ils soient Finnois, Russes ou Suédois.

Vous avez bien compris à ce stade du voyage que l'Ukraine, en tant qu'ancienne province de l'URSS, dispose d'un nombre incroyable de mémoriaux de la seconde guerre mondiale (appelé ici Grande Guerre Patriotique de 41-45). Il y a un nombre incroyable de tanks mais aussi des avions et parfois... des locomotives ! C'est néanmoins beaucoup plus rare donc... photo ! (Après recherche il n'y a pas eu un truc particulier ici, c'est juste un hommage aux actions de résistance des cheminots...)

Les experts auront reconnu un tank anglais de la première guerre mondiale. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est loin de ses bases ! Pourquoi ? Parceque lors de la révolution Russe, les anglais confièrent quelques tanks aux troupes "blanches", ces russes qui défendaient le Tsar et luttaient contre l'armée rouge communiste. Prise de guerre donc...

Kharkiv est une très belle ville. Sous le nom "russe" de Kharkov, elle fut la capitale de la République socialiste soviétique d’Ukraine de 1917 à 1934 (Et donc attention à la manière de prononcer son nom, vous choisissez la forme qui vous convient selon que vous soyez pro-russe ou pro-europe...). La ville compte de nombreux espaces verts. En 2010, Kharkiv a été récompensée par le prix de l'Europe, c'est la première ville ukrainienne à le remporter.

Nous passons la soirée dans un grand parc d'attraction situé au coeur de la ville, dans le parc Gorky. C'est comme un Disnayland mais avec une entrée gratuite... Les attractions sont variées et bien entretenues.

Le parc est divisé en zone thématique avec un sacré effort fait pour la décoration. Et en plus la restauration est de qualité !

Bien entendu, même tard le soir, il n'y a pas ces bandes de racailles si typiques des parcs d'attraction français de centre ville genre 'Foire du trone'. L'ambiance reste familiale et décontractée, ce qui est particulièrement agréable.

On rentre tranquillement à l'hotel en prenant quelques clichés. On est mort mais particulièrement satisfait de la ville.

On m'a dit plusieurs fois que les villes semblaient désertes. Ca vient beaucoup de la taille des places et des avenues qui sont vraiment immenses.