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Jour 3 - Dimanche 15 Juillet

Budapest et la France Championne du Monde

On ne va pas se mentir, si on fait une halte à Budapest c'est plus pour faire du shopping et pour flâner que pour visiter la ville car nous y sommes déjà passé l'an dernier. Budapest est à ce jour ma capitale d'Europe préférée... Il y a sans doute mieux individuellement dans chaque domaine (Architecture, difficile de battre Paris ; Vie Nocturne, Londres est toujours bien placée ; Milieux décalés, Berlin sans hésiter...) mais si l'on fait la moyenne, Budapest est au top ! Quel dommage que le hongrois soit une langue si complexe à apprendre (Une des plus difficiles au monde, je le tiens d'un linguiste, car cette langue résulte d'un mélange contre nature entre langues slaves et d'Asie centrale (les fondateurs du royaume étant des nomades Huns qui se sont sédentarisés ici).

Ce 15 août n'est pas un jour ordinaire, c'est la finale de la coupe du monde de foot 2018 ! La Squadra Azzurra n'ayant même pas été fichue de se qualifier (Vergognati !), je me suis peu a peu rapproché de l'autre équipe bleue qui a su tracer sa route jusqu'en finale... Dans les rues, peu de français pourtant, mais fort heureusement, peu de Croates non plus ! Pourtant on sent bien que la finale est ce soir et que beaucoup l'attendent même si la Hongrie est loin de son niveau de novembre 1953... Invaincue depuis 1950, l'équipe de Hongrie était en ce temps là surnommée le Onze d'Or hongrois. Le 25 Novembre 1953, elle rencontre à Londres une équipe anglaise invaincue à domicile depuis le début de leur histoire face à une équipe du continent. La Hongrie s'impose devant 100 000 spectateurs par 6 buts à 3 et comme vous le voyez, l'exploit est encore visible sur un mur de la ville !

Même si nous faisons principalement les boutiques, il peut arriver de tomber sur quelque chose méritant de sortir le Nikon... Quelque chose comme cette superbe ZIS 110 en parfait état, une limousine soviétique, produite entre 1946 et 1958, qui offrait un équipement royal : radio, séparation chauffeur/places arrière, chauffage perfectionné, vitres électriques... C'était la voiture préféré de Staline !

La finale se joue assez tôt, 17h00, mais nous trouvons le temps d'aller faire un tour au Bastion des Pêcheurs, un belvédère situé sur la colline de Buda, sur la rive ouest du Danube. Ses sept tours rendent hommage aux sept tribus qui sont à l'origine de la Hongrie. Quant à la statue équestre, il s'agit du roi Etienne Ier, le fondateur du royaume de Hongrie dont il devint roi en 1000 ou en 1001. Canonisé en 1083 pour l'évangélisation de son pays, il est aujourd'hui considéré comme le saint patron de la Hongrie.

A 17h00 les très nombreux bars de la ville sont remplis de spectateurs. On a choisi de regarder la finale dans ce qui fait un des charmes de Budapest, un 'Ruin Pub'. Un Ruin Pub est un bar installé dans un immeuble abandonné, souvent sur plusieurs étages. Les Ruin Pubs ont pour particularité leurs décoration unique. Chacun a son style, souvent développé à partir d’objets de récup’ datant des années 80. Dans un premier temps, les Ruin Pubs ont été des repères d’artistes. Il était possible d’y assister à des exposition ou des projections. Mais aujourd’hui, ils sont en quelque sorte victime de leur succès.

A 19h00 l'affaire est entendue avec un indiscutable 4-2 pour la France qui gagne sa seconde étoile... La route sera encore longue jusqu'aux 4 étoiles de l'Italie ! ;-). Un petit mot pour finir sur l'ambiance... Je m'attendais à une masse de gens neutre vu qu'il y avait peu de français et encore moins de croates... Et bien dès le premier but en faveur de la France on a pu ressentir que ça n'était pas du tout le cas... L'immense majorité n'était pas "pour" la Croatie mais plutôt "contre" la France... On a vraiment mauvaise réputation et c'est bien dommage... Mais bon, entre le peu de français qui voyagent et nos dirigeants qui se permettent de critiquer la Hongrie car elle ne veux pas de migrants (et vu qu'on vote pour eux, les gens ont vite fait de penser qu'on est tous d'accord...), je peux vous dire qu'on est loin de l'image d'une France, phare du monde, comme c'était le cas avant guerre. Ceci dit, pas une seule parole aggressive et une très bonne ambiance ensuite, jusqu'à très tard dans la nuit...