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Suisse - Canton du Valais

Le canton du Valais est un canton situé au Sud Ouest de la Suisse, dont le chef-lieu est Sion. Il correspond approximativement à la haute vallée du Rhône, dans les Alpes, qui s'étend du glacier du Rhône jusqu'au Léman. Divisé entre le Haut Valais germanophone à l'Est et le Bas Valais francophone, majoritaire, à l'Ouest, le Valais a été proche de se diviser en deux demi-cantons vers 1840.

La région est traversée par la route nationale 9 (Du lac Léman à l'Ouest jusqu'au Col du Simplon au Sud Est). Cette route est doublée d'un autoroute payant (vignette) sur tout le bas Valais. A Martigny on peut prendre plein Sud la route du col du Grand Saint bernard qui conduit en Italie (Val d'Aoste).

Col de Furka et Glacier du Rhône

4ème plus haut col routier de Suisse avec 2429 mètres, le furka se situe à l'extrème Est du Valais dont il marque la limite. C'est une belle route moderne avec de superbes paysages. Sur le versant ouest, la route du col passe à quelques centaines de mètres du glacier du Rhône, source du fleuve du même nom, et permet de le découvrir depuis un promontoire. Le glacier s'étend sur 8 kilomètres et atteint une largeur d'un peu plus de 1 000 mètres. Sa superficie est de 17 km2.

Comme la plupart des glaciers alpins, il a bien reculé depuis le milieu du XIXe siècle. Voyez sur cette gravure de 1900 que le glacier descendait alors jusqu'à Gletsch (Gletscher qui signifie 'glacier' en allemand).

Sur une photo prise il y a quelques années par pur coincidence pas très loin du point de vue de la gravure (que je n'avais pas à l'époque) on voit bien qu'il ne reste que de la roche nue ! Le glacier est maintenant au niveau de l'hotel situé à mi chemin du col (Vous pouvez le voir en petit sur la photo si vous suivez des yeux la route du col).

Le col a été emprunté par le personnage de James Bond, alors interprété par Sean Connery, lors du film Goldfinger en 1964. L'occasion de voir que la glace était encore bien visible de la route ce qui n'est absolument plus le cas aujourd'hui.

Une galerie creusée dans la glace permet de visiter l'intérieur du glacier. C'est une visite que je conseille !

Château de Stockalper à Brigue

Le château de Stockalper se trouve à Brigue. Sa construction a débuté en 1658. Von Stockalper, 'le roi du Simplon', était un riche homme d'affaires qui a fait fortune en commerçant avec l'Italie après avoir financé un chemin muletier à travers le col du Simplon. Il avait décidé de bâtir un château pour stocker les marchandises issues de son commerce. La bâtisse rectangulaire de quatre étages comporte une grande cour intérieure avec des arches inspirées de l'art italien de la Renaissance. Passablement dégradé au fil des siècles, le château fut racheté en 1948 par la commune de Brigue qui y a installé ses bureaux administratifs, un musée, des archives ainsi qu'un théâtre. Il fut restauré entre 1956 et 1961.

Col du Simplon

Le col du Simplon, à 2006m, est un des passages les plus faciles entre la Suisse et l'Italie. Bien qu’emprunté depuis toujours, le col du Simplon ne connut un véritable essor qu’au Moyen-Age, comme le confirme le développement économique de la ville de Brigue. Il fait aujourd'hui partie de la route principale 9 menant à la frontière italienne. Le Simplon relie le bassin du Rhône au bassin du Pô. Le col est ouvert toute l'année grace à de nombreux ouvrages qui protègent la route des chutes de neige.

La route a été construite entre 1801 et 1805 par l'ingénieur Nicolas Céard, sur l'ordre de Napoléon Bonaparte qui voulait ouvrir un passage pour son artillerie. C'est aussi Napoléon qui, le 21 février 1801, sans même consulter les chanoines du Saint-Bernard décida la création d'un hospice en tout point semblable à celui du col du Grand Saint-Bernard, parce qu'il avait beaucoup apprécié l'utilité de celui-ci. Mais à la chute de Napoléon, seul le premier étage avait été construit. La bâtisse resta en l'état jusqu'au milieu des années 1820 qui virent la reprise des travaux et leur achèvement en 1831.

Au sommet du col du Simplon, l’un des plus beaux passages alpins de Suisse, on trouve aujourd’hui encore un mémorial qui rappelle la Seconde Guerre mondiale : l’énorme monument en pierre de huit mètres de haut qui représente un aigle fut érigé sur le col du Simplon par la 11ème Brigade de montagne. Conçu par l’architecte Erwin Friedrich Baumann, il symbolise la « Wacht am Simplon », la garde du Simplon, par la 11ème brigade de montagne.

Pont bhoutanais vers Susten

Tout près du village de Susten, à l'est de Sierre, l'Illbach a creusé un lit profond: l'Illgraben. En cas d'orage, l'Illbach roule des flots impressionnants charriant roches et sable, il est d'ailleurs tout à fait déconseillé de descendre dans le lit de la rivière même s'il n'y a pas d'eau. Un pont piétonnier bhoutanais long de 135m franchit ce gouffre. Ce pont suspendu a été construit en 2005 sous la direction d'un ingénieur bhoutanais suite à l'année internationale de la montagne décidée par l'ONU en 2002. Il symbolise le lien avec les régions de montagne d'autres continents. Cette passerelle, recouverte de drapeaux de prière, fait le lien entre le Valais germanophone et francophone. A une des extrémités du pont, un chorten nous rappelle la culture bouddhique du Bhoutan.

Barrage de la Grande Dixence

Le barrage de la Grande-Dixence est le plus haut barrage poids du monde, et le plus massif d'Europe. Il mesure 285 mètres de haut. Le barrage est un immense ouvrage dont l'épaisseur atteint 193 mètres à la base et 15 mètres au couronnement. Construit entre 1953 et 1961, à l'emplacement d'un verrou glaciaire, le barrage constitué de six millions de mètres cubes de béton bloque le cours de la Dixence. Son lac d'accumulation, le lac des Dix, mesure 5 km de long.

Sion

Sion est le chef-lieu et la ville la plus peuplée du canton du Valais. Jusqu'à la fin de l'époque romaine, Sion reste dans l'ombre de Martigny, alors appelée Octodure, qui a l'avantage de se trouver sur la route stratégique du Grand-Saint-Bernard. La ville croît alors lentement jusqu'au terrible incendie de 1788. Elle est reconstruite, mais ses remparts sont abattus au XIXe siècle (il n'en reste aujourd'hui plus guère que la Tour des Sorciers et la Tour de Guet).

Sion est surplombée par le château de Tourbillon. Le début des travaux est estimé à 1297 ou 1298. Ils sont supervisés par Boniface de Challant, évêque de Sion à cette époque et descendant de la famille des vicomtes d'Aoste. Au XVIIIe siècle, le château est de moins en moins utilisé, son accès difficile ayant poussé les évêques à chercher des demeures ailleurs. Le 24 mai 1788, un incendie se déclare près de la cathédrale Notre-Dame de Sion avant d'être propagé par un vent violent vers le nord-est de la ville. Si la basilique de Valère est épargnée, une grande partie de la ville, dont le château de la Majorie et celui de Tourbillon, sont gravement touchés. À Tourbillon, toutes les boiseries — les toitures, les planchers et les meubles — disparaissent entièrement. Le château est ouvert au public en entrée libre de mi mars à mi novembre. Un guide sur place est disponible pour visiter la chapelle ainsi que pour une visite guidée des ruines du château.

Sion est aussi surplombée par le château de la Majorie. Le château est composé de deux bâtiments principaux : la Majorie et le Vidomnat. La Majorie est une haute tour dominant le site et protégée par d'imposants murs de terrassement. Le Vidomnat, situé légèrement en contrebas, est composé de deux tours carrées de trois étage, réunies postérieurement à leur construction. L'existence du Vidomnat est mentionnée dès 1179. Celle de la tour de la Majorie est attestée dès 1221. Le 15 janvier 1373, le château fut racheté par l'évêque Guichard Tavelli et servit dès lors de résidence pour les évêques de Sion. Ceux-ci le préféraient au château de Tourbillon, plus austère et dont l'accès était moins aisé. Le château de la Majorie, inscrit comme bien culturel d'importance nationale, abrite le musée cantonal des beaux-arts depuis 1947. La Grange-à-l'Évêque, anciennes écuries du château, accueille depuis 2013 le Musée de la nature du Valais.

Crans-Montana

Une station de sports d'hiver renommée internationalement a été aménagée sur les hauteurs très exposées au soleil de Crans-Montana. Le premier téléski a été construit en 1928. Elle propose un vaste domaine skiable de 140 km de pistes de ski balisées, d'une surface de plus de 350 hectares, desservi par 23 remontées mécaniques dont certaines très récentes. Le domaine culmine à 2 927 mètres à la Plaine Morte, au sommet du funitel et où ont été aménagées deux courtes pistes de ski alpin, ainsi qu'une piste de ski de fond directement sur le glacier.

Elle propose un vaste domaine skiable de 140 km de pistes de ski balisées, d'une surface de plus de 350 hectares, desservi par 23 remontées mécaniques dont certaines très récentes. Le domaine culmine à 2 927 mètres à la Plaine Morte, au sommet du funitel et où ont été aménagées deux courtes pistes de ski alpin, ainsi qu'une piste de ski de fond directement sur le glacier.

En été, certaines installations sont ouvertes pour les promeneurs ainsi que pour les VTT, pour lesquels il existe plusieurs pistes de descente. La station offre à ses visiteurs le choix d'un grand nombre de promenades de tous niveaux, sur un réseau de chemins de 135 km.

Bisse de Torrent Neuf à Savièse

Un bisse est un petit canal à flanc de montagne destinée à conduire l'eau d'une source vers un endroit habité. Le Bisse du Torrent-Neuf ou Bisse de Savièse a été construit entre 1430 et 1448, il est ensuite resté en activité jusqu’en 1934. C’était le bisse le plus impressionnant du Valais. Dès 1935, il a été remplacé par un tunnel creusé à travers le Prabé. Le bisse accroché aux parois du Prabé est donc peu à peu tombé dans l’oubli jusqu’en 2005, date à laquelle l’Association pour la sauvegarde du Torrent-Neuf et la commune de Savièse ont décidé de le réhabiliter.

Un chemin a été tracé de la chapelle de Ste-Marguerite à la paroi des Branlires. On a ici un très beau parcours très vertigineux. Absolument déconseillé aux personnes souffrant du vertige mais pour les autres ne ratez pas la balade !

Le chemin suspendue est fermé l'hiver mais la balade jusqu'au début du bisse en passant par la chapelle est bien sympathique. !

Vignobles du Valais

Le canton du Valais, avec ses 5 259 hectares de vignes, possède le plus grand vignoble de Suisse. L'essentiel de ses vignes est planté sur la rive droite de la vallée du Rhône dans une zone de 120 kilomètres de longueur qui s'étend de Martigny à Loèche. 31 cépages blancs et 24 rouges sont homologués dans l’AOC valaisan. Les vins du Valais ne sont pas 'cadeau' mais ils valent vraiment le coup !

Piste de Luge de La Tzoumaz

La station de ski de La Tzoumaz fait partie du domaine skiable des 4 Vallées qui compte 410 km de pistes. On y pratique le ski, le snowboard et la luge. Trois sentiers balisés offrent aux pratiquants de raquette à neige 13,5 km de piste et un sentier hivernal.

Depuis le sommet de la télécabine de Savoleyres, à 2 354 m d'altitude, les lugeurs s'élancent sur une piste de 10 km de long pour une dénivellation de 848 m, qui les amènent jusqu'au village de La Tzoumaz. Il s'agit de la plus longue piste de Suisse Romande et d'une des plus longues d'Europe.

Un long boulevard blanc, des virages en épingles, puis l’entrée dans la forêt… une piste qui promet des sensations fortes! Si elle est ouverte à toute la famille, elle convient tout de même particulièrement aux pilotes qui n’ont pas froid aux yeux. C’est à vous de décider: les plus intrépides choisiront de négocier la descente comme des sportifs et d’autres préféreront prendre leur temps pour admirer le décor de rêves dans lequel ils évoluent !

La route montant à la station offre un panorama superbe sur la vallée du Rhône.

Saillon

Dominant le bourg fortifié, la Tour Bayart doit son nom à Dame Bayart, propriétaire du terrain où elle fut érigée en 1261-1262. Le sommet de l'édifice était autrefois recouvert d'un toit en bois, qui a été détruit. C’est un donjon, qui, exceptionnellement, n’est pas construit à l’abri des murs du château qui se trouve sur la colline voisine, trop petite pour qu’il y ait la place suffisante pour un donjon et des corps de logis. Du château, il ne reste que quelques murs en ruine. Par contre, une ligne de défense à l’ouest de la tour Bayart présente trois demi-tours en bon état et le rempart qui les relie a été restauré. Un escalier en fer permet d’atteindre l’étage de la porte et de là, par l’escalier aménagé dans l’épaisseur du mur, on atteint le sommet d’où la vue est unique, balayant un panorama allant de Martigny à Sion.

Martigny

Martigny est la deuxième ville du canton, après Sion. Le nom latin d'origine gauloise est Octodurus 'les huit portes'. Outre les nombreuses ruines romaines, dont des arènes romaines en bon état de conservation, la ville abrite une importante galerie, la Fondation Pierre-Gianadda, au rayonnement international, ainsi que le château de la Bâtiaz, construit au XIIIe siècle et dont le maître d'œuvre est sans doute l'évêque de Sion, Landry de Mont.

Je vous conseille aussi la visite du Musée du Saint-Bernard : œuvres d'art et documents relatant l'histoire de la race de chiens Saint-Bernard, et chenil de la fondation Barry.

Col du grand Saint Bernard (2 469 mètres d'altitude)

L'histoire du col suit celle de la province romaine des Alpes pennines. L'antique voie romaine, avec tranchées, ponts et tunnels existe toujours, elle longe en contrebas l'actuelle route d'accès au col. Le col est le point culminant et l'un des passages les plus difficiles de la via Francigena, chemin de pèlerinage menant à Rome, dont l'itinéraire le plus ancien est donné par Sigéric de Cantorbéry, en 990. Au XIe siècle, saint Bernard de Menthon, qui eut pitié des malheureux qui y mouraient régulièrement, obtint de l'évêque d'Aoste qu'une expédition délivre le lieu des brigands et que l'hospice détruit soit reconstruit (en l'an 968) pour héberger et secourir les voyageurs. C'est à ce moment là que le col va perdre son nom d'origine de col du Mont Joux pour devenir le Col de Saint Bernard. Bonaparte y passa en mai 1800 avec 40 000 hommes, lors de la campagne d'Italie. Etrangement la frontière actuelle avec l'Italie passe à quelques centaines de mètres au sud en contrebas du col.

La route carrossable, tracée en 1905 et ayant une déclivité de 9 %, n'est praticable que lorsque la neige a suffisamment fondu, à la belle saison. Elle est doublée par un tunnel routier payant de 5 850 mètres creusé en 1964, qui abrite la route européenne 27.